En date du 20 février 2024, la doyenne de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation a adressé par courrier aux candidat∙es, au nom de la Faculté, deux questions spécifiques. Les réponses apportées étant de nature à pouvoir intéresser toute la communauté universitaire, je les partage ici sur mon site.
Ma priorité étant de veiller à l’épanouissement de chacun et chacune, tant membre du personnel qu’étudiant∙e, cette question me préoccupe particulièrement.
Deux aspects de mon programme me semblent y apporter des éléments de réponse.
Le premier réside dans ma volonté de soulager rapidement les personnes pour qui la surcharge est la plus marquée. Pour les académiques, cela signifie chercher des solutions rapides pour ceux et celles qui dépassent la norme actuelle d’heures d’enseignement (notamment par des heures APH), et d’augmenter de manière pérenne le soutien à l’encadrement des mémoires. A moyen terme, un travail veillera à mieux reconnaitre la diversité de la charge académique, en prenant d’autres aspects en compte que juste les heures de volume 1, dont la norme devra être revue à la baisse. Pour les équipes en souffrance, un renfort administratif sera envisagé en attendant de trouver des solutions plus pérennes.
Le second apporte une réponse plus structurelle à cette question à travers l’évaluation du plan de développement. Celle-ci mènera entre autres à réévaluer la répartition des ressources entre secteurs et entre entités.
Je peux encore mentionner les mesures qui visent à améliorer l’orientation des étudiant∙es et à renforcer les dispositifs d’aide à la réussite, d’une part, et d’encadrement des étudiant∙es PEPS, d’autre part, qui pourront aussi avoir un effet positif sur la surcharge des facultés concernées.
Finalement, je souhaite que l’on étudie la mise en place de dispositifs plus agiles d'adaptation des ressources dans les situations de hausse rapide et imprévue du nombre d'étudiant∙es dans une filière donnée.
C’est une opportunité à ne pas manquer d’améliorer la qualité de l’enseignement obligatoire, même si l’on peut craindre que, tel qu’il existe actuellement, le décret ne donne pas toutes les garanties pour atteindre cet objectif. Cet enjeu rejoint entièrement ma priorité de renforcer la responsabilité sociétale de notre université. Je pense donc que l’UCLouvain doit s’impliquer dans la FIE, et ceci avec toutes les expertises dont elle dispose et la motivation qui nous caractérise. Dans ce contexte, il me semble totalement anormal que ce dossier ne soit toujours pas réglé et que le dialogue avec les personnes les plus impliquées soit jugé par beaucoup comme insuffisant. Si je suis élue, mon positionnement dépendra évidemment de l’état d’avancement du dossier au moment de ma prise de fonction. Je me borne ci-après à envisager deux scénarios à cet égard.
Scénario 1 : Si, comme je l’appelle de mes vœux, les organes de gestion, les principes d’orientation et le financement ont été définis dans l’intervalle, il conviendra de suivre de près l’évolution de ce dossier, sous la supervision du prorecteur ou de la prorectrice en charge de l’enseignement. Je signale au passage que le choix de la personne qui devra exercer cette dernière fonction tiendra évidemment compte de l’importance de ce dossier.
Scénario 2 : Si malheureusement cela ne devait pas être le cas, ce sera le premier dossier dans lequel je m’impliquerai personnellement. Je veillerai à trancher sans attendre les questions qui devront encore l’être. Je serai attentive à impliquer les personnes directement concernées, notamment celles du domaine 10bis. Pour les sections 1-2-3, il me semble non adéquat de prévoir la répartition AB/AH. Nous devons agir sur d’autres leviers pour trouver une solution plus acceptable (nombre de séries, modalités d’encadrement des mémoires, nouvelles pédagogies, attractivité visant à augmenter le nombre d’étudiant∙es), et être prêts - au moins de manière transitoire - à assumer un déficit au niveau de l’institution. Pour les sections 4-5, il me semble essentiel de veiller à ne pas dégrader la qualité des formations actuelles. Il sera important de rester agiles et d’expliciter très concrètement les avantages et désavantages des différentes propositions envisagées. Il faudra notamment clairement définir les différents types d’interactions envisagés entre la nouvelle faculté des sciences de l’éducation si elle est créée et les facultés disciplinaires.