Débat 4 - 21/03/2024

Site de Louvain-la-Neuve

Débats électoraux

Réponses aux questions

Dans le cadre des débats électoraux du mois de mars, j'ai l'occasion de répondre à certaines questions relatives aux enjeux de notre université. Le débat 4 était consacré aux perspectives pour le personnel et les étudiant·es (prise en charge du harcèlement, bien-être du personnel, précarité étudiante, accessibilité aux études). Vous pouvez revoir ce débat sur le site des débats électoraux

Les questions ci-dessous ont été posées sous le couvert de l’anonymat. J’y répond bien volontiers. J’en ai toutefois retiré les passages rédigés sous la forme d’affirmations ou de jugements. Le sens de mon engagement dans cette campagne consiste en effet à proposer un projet enthousiasmant et mobilisateur pour la Communauté UCLouvain. Les réponses que vous trouverez ci-après explicitent donc les éléments de mon programme en liens avec les questions posées.

L'empreinte carbone de l'université est à 80% dû à la mobilité. Pourtant, le problème de la concentration des trains à LLN (rien entre l'heure X::22 et XX:51 vers LLN) n'a jamais bougé et beaucoup restent bloqués à LLN une demi heure à cause de retards. Que proposez-vous ? Payer le taxi à Ottignies ? Revendre les rails pour acheter des bus ? :) 

J’ai eu l’occasion de répondre à plusieurs reprises à des questions sur la mobilité vers et entre les sites de l’UCLouvain. Je le répète ici, j’entends exercer, de concert avec l’Administratrice générale, une pression maximale sur les opérateurs de transports publics afin d’améliorer la situation. Si nécessaire, des solutions internes devront s’y ajouter.

Comment garantir un climat sûr pour les membres du personnel en souffrance dans un lieu de travail parfois toxique ? Quid de la confidentialité pour les lanceurs d’alerte ? / Nous ne savons plus vers qui nous tourner en cas de problème (harcèlement moral). Certaines personnes semblent être préservées ou accèdent à des informations confidentielles par les services censés nous protéger. / Comment lutter sur cette impression que le signalement ne servira à rien, pire, va nuire à la victime ?

Ce point a abondamment été abordé au cours des débats mais aussi lors de mes multiples rencontres. Des mesures fortes doivent être prises. Le rapport Tulkens et les conclusions des État-généraux EDI nous montrent les voies à suivre. Mais je souhaite que nous soyons plus ambitieux encore en nous fixant pour objectif de changer la culture institutionnelle en faisant de l’UCLouvain une véritable People-based University.

Bonjour, vous avez assisté au conseil académique où il a été question des espaces d'enseignement (et de leurs liens avec les espaces de recherche et de bureaux). Notre environnement spatial est important. Etes-vous prêt·e à soutenir la fabrication d'un nouveau Master Plan de Louvain-la-Neuve (et des autres sites) pour donner une nouvelle impulsion spatiale à notre institution et à donner un cap commun à l'ensemble des travaux ?

Les défis de la transition écologique, le vieillissement du bâti, la transformation des méthodes d’enseignement et la nécessité d’offrir aux membres de la communauté UCLouvain une expérience au travail de qualité créent ensemble une demande énorme d’investissements pour les décennies qui viennent. Si l’on veut être équitable, cohérent et ambitieux sans compromettre la santé financière de l’Université, une planification à moyen terme est absolument nécessaire.

Allez-vous faire en sorte de couper les liens entre l'université et le secteur des énergies fossiles (subsides, investissements, job fairs, etc.) ?

Je suis convaincue que les défis des transitions ne seront pas surmontés en désignant des coupables ou des boucs émissaires. Si la focalisation actuelle sur le réchauffement climatique met en effet en évidence les effets délétères d’une consommation excessive d’énergies carbonées, il ne me semble pas que stigmatiser par l’exclusion les industries de ce secteur constitue une voie très prometteuse d’évolution. Je suis en revanche favorable à un dialogue exigeant qui met les entreprises (toutes, pas celles d’un secteur en particulier) au défi de démontrer leur engagement concret et authentique – pas de ‘greenwashing’ - en la matière. En résumé : ni bannissement ni tapis rouge.

Comment les résultats d’une analyse globale des risques psychosociaux peuvent devenir un levier d’amélioration de la qualité de vie au travail ?

Un rappel pour commencer : cette analyse est rendue obligatoire par la loi. Mais je suis convaincue qu’au-delà du prescrit légal, une telle objectivation permettra d’ajuster nos politiques afin qu’elles portent prioritairement leurs effets là où c’est le plus urgent et nécessaire.

Nous avons entendu de nombreuses promesses très électoralistes durant cette campagne. À part renvoyer à un refinancement hypothétique, avez-vous chiffré vos propositions ? / Sur les dossiers de harcèlement, que pensez-vous des interventions d’académiques qui se servent des médias pour mener des combats personnels qui nuisent à l’image de notre université ?

Je me suis pour ma part fixé pour ligne de conduite de ne proposer que des choses possibles et finançables dans le cadre de la prospective budgétaire officielle de l’UCLouvain, donc sans apports financiers nouveaux de la part du pouvoir subsidiant. Très concrètement, l’ensemble des mesures coutantes qui figurent dans mon programme sont finançables en mobilisant les surplus budgétaires cumulés (résultats reportés et retour du précompte professionnel des académiques) dans le fonds LouvainNext.

Pour rappel, voici les plus importantes de ces mesures :
- accroissement du soutien aux étudiant∙es précaires
- résorption de la file d’attente des promotions PAT
- allégement de la charge d’enseignement du PAC
- harmonisation des frais de fonctionnement des doctorant∙es
- création de deux nouveaux fonds de recherche
- renforcement du cadre de l’ARH-GECO en décentralisé. 

En Amérique du Nord, l'idéologie DIE (Diversité, Inclusion et Équité) s’est infiltrée à tous les niveaux dans les universités et fait des ravages sur les campus : étudiants harcelés, conférences "cancelées", sujets de recherche non-finançables car idéologiquement non-conformes, professeurs licenciés pour avoir prononcé un mot tabou. Si vous accédez au Rectorat, que ferez-vous pour nous protéger de l'idéologie DIE ? / Lors des précédents débats, il a été rappelé l'importance de rassembler la communauté universitaire et, pour la Rectrice ou le Recteur, de représenter toute la communauté universitaire. Cependant, il n'y a pas eu de réel débat sur l'implémentation de l'idéologie DIE (Diversité, Inclusion et Équité) à l'UCLouvain : les conclusions des "États Généraux pour une politique DIE" semblaient rédigées à l'avance. Si vous accédez au Rectorat, soumettrez-vous à un vote du PERSONNEL l'implémentation du DIE à l’UCLouvain ?

Cette réponse a été donnée lors du débat et des éléments complémentaires figurent en outre dans les réponses à certaines questions écrites du débat de Woluwe.

Tous les candidats nous promettent une université plus ouverte et plus internationale, et des programmes de formation qui s’adaptent aux enjeux sociétaux comme la transition énergétique ou l’intelligence artificielle. Ces défis ne pourront pas être relevés sans œuvrer pour une plus grande ouverture informatique et une plus grande agilité administrative. Comment les candidats envisagent-ils ces évolutions tout en se préoccupant du bien-être du personnel ? / Le portail institutionnel est un outil de communication central pour les différentes missions de l’université. Le site actuel est critiqué mais il a coûté beaucoup d’énergie au personnel informatique et administratif. Comment envisager son évolution tout en évitant de nouveaux burn-outs ? / Il est aujourd’hui difficile de recruter des informaticiens ou informaticiennes et les équipes en place sont surchargées. Comment les candidats envisagent-ils de résoudre ce problème, sachant que la place de l’informatique et des outils numériques ne fait que grandir dans les pratiques d’enseignement et de recherche ? / Concernant la mise en place de leurs politiques, il est essentiel que tous les candidats se prononcent sur l’intérêt des conseillers associés au rectorat (Alain Vas l’a déjà fait). Le bien-être du personnel repose sur la clarté de la ligne hiérarchique et les conseillers en place ne peuvent pas mobiliser des personnes dans différents services sans créer des problèmes structurels.

Les réponses à ces questions figurent parmi celles données aux questions écrites du débat de Woluwe.

Quel sera votre équipe rectorale, avez-vous déjà des noms de pro-recteurs ? / Chaque faculté a intérêt à garder voir créer un portefeuille large de cours afin de garder ou augmenter son personnel et les possibilités futurs. Personne n'a intérêt à alléger la charge de cours. Comment faire en sorte de diminuer la charge de cours au sein de toute l'Université ?

J’ai observé avec intérêt le processus électoral à l’ULg où les candidat∙es se présentent en équipe. Je trouve cela intéressant. Ce n’est pas la tradition à l’UCLouvain mais cela pourrait le devenir si la Communauté le souhaite. Pour le reste, je pense être la candidate qui a pris le plus soin de préciser comment elle comptait mettre en œuvre son programme, avec en particulier une newsletter intégralement consacrée à ce point crucial.

On ne pourra pas réduire significativement le volume des enseignant·es et donc retrouver du temps créatif si l’on n’agit pas aussi (pas seulement) sur le portefeuille de cours. Dès lors que l’on abaisse la norme (je pense qu’il faut graduellement aller vers 120 au lieu de 150h/an ), rien ne change en termes de justification du cadre ACA pour les facultés. Afin d’huiler le processus et aider là où les surcharges sont trop importantes, des allocations exceptionnelles d’APH sont prévues. 

Vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement se déroule les élections étudiantes, ces représentants mènent plusieurs combats et mettent en avant la voix des etudiants. Quel rapport allez-vous avoir avec ces représentants ? Serez-vous à l’écoute et agirez-vous en commun avec eux ?

En tant que présidente de jury et ensuite comme Doyenne, notamment pendant la pandémie, j’ai eu l’occasion de voir à quel point il était utile de développer un véritable partenariat avec les organisations étudiantes. Dès l’annonce de ma candidature, j’ai souhaité rencontrer un maximum de ces représentant∙es. Ce furent des rencontres passionnantes et enrichissantes. Mon programme prend pleinement en compte leurs préoccupations. Sans interférer avec les compétences du Vice-recteur aux Affaires étudiantes, je pense que la Rectrice doit veiller à garder un contact étroit avec les étudiant∙es. La tradition d’un échange préalable à chaque réunion du Conseil académique en est un bon exemple.

Au-delà de la confiance des étudiants envers la capacité de l’UCLouvain à réagir aux faits de sexisme et de harcèlement qui se produisent sur le campus, estimez vous que ce que l’UCLouvain a mis en place jusqu’à maintenant est suffisant ? Si non, qu’aimeriez vous mettre en place ?

Je pense avoir été très claire à ce sujet lors des débats.

Le harcèlement n’est pas que sexuel. Au sein de l’institution on constate malheureusement aussi des comportements toxiques très difficiles à objectiver mais qui créent une charge psychologique et une démotivation de certains membres du personnel. Comment comptez-vous combattre ces comportements délétères sans tomber dans une chasse aux sorcières, ce qui est particulièrement difficile étant donné le caractère peu aisé à documenter de ces comportements (une parole contre une autre) ?

C’est en effet difficile. Mais cette difficulté ne peut jamais être un alibi pour l’inaction. La lutte résolue contre toutes les formes de harcèlement figure bien au cœur de mon projet de bâtir une People-based University. Au cœur de ce projet, le trio formé par le ou la VRPP, le VRAE et le nouveau prorectorat EDI jouera un rôle essentiel. J’ajoute ce point crucial à mes yeux : l’exemplarité à cet égard du top management de l’université. J’y veillerai.

Quelles sont vos priorités pour soutenir les enseignants (profs, assistants, APH, chargés de cours), les former, les accompagner ?

Ce soutien et cette opportunité de formation passe surtout par le fait de pouvoir dégager du temps. Cela passe entre autres par une diminution de la norme d’enseignement et une meilleure gestion des réunions. IL est aussi essentiel de pouvoir mieux visualiser la charge réelle pour tous ces profils. Finalement je prévois aussi de travailler sur l’accompagnement des carrières et une supervision de proximité avec du feed-back de qualité.

Qu’est ce que vous envisagez concernant la politique de genre ? / Le service d’aide (notamment l’aide psychologie) est en sous effectif. Quid des étudiant.e.s en souffrance n’ayant pas moyen de prendre des rendez-vous psychologiques à cause du délais d’attente et de l’impossibilité de les rendre réguliers ? / Comment augmenter la parole des étudiant.e.s ?

La politique de genre reste une priorité et s’intègre plus globalement dans la politique EDI ambitieuse que je souhaite mettre en place. Le service d’aide doit être renforcé et/ou des conventions avec des psychologues extérieur∙es envisagées. La question de la collaboration avec les étudiant∙es est répondue ci-dessus.

Il n’y a pas de harcèlement qu’au sein de la communauté étudiante : il y en a aussi au sein du personnel, et DE LA PART du personnel envers les étudiant.e(s). Les conclusions du rapport Tulkens sont sans appel : la dimension de genre est fortement présente dans les phénomènes de violences à l’université => Quelle politique envisagez-vous d’adopter A/ pour agir sur les causes STRUCTURELLES des violences sexuelles et de genre ? B/ pour dissuader les agresseurs, les punir et protéger les victimes, les témoins et les lanceurs d’alerte ? / Le rapport Tulkens recommandait (paragraphe 809), et cela n’a pas été mis en œuvre par le rectorat jusqu’à présent, "de réunir les compétences genre et égalité dans les mains d’une seule et même personne, à savoir un·e prorecteur·rice chargé·e d’une politique globale et intégrée de lutte contre la violence et le harcèlement fondés sur le genre". Vous engagez-vous à suivre cette recommandation, de façon à ce que la personne en question ne soit pas chargée d’autres responsabilités, comme c’est le cas actuellement en la personne de Marthe Nyssens, qui est aussi en charge de la transition. / / Comment les conflits d’intérêt seront-ils évités à l’avenir lorsque une personne membre de la famille d’un harceleur présumé reste impliquée dans la ligne hiérarchique de la personne harcelée, ou dans le traitement administratif ou juridique du dossier en question ? Ce n’est pas le cas aujourd’hui. / Idée pour réduire la charge moyenne du personnel UCLouvain : permettre plus facilement la poursuite d’activités universitaires aux académiques qui seraient volontaires pour cela, comme aux États-Unis par exemple, où il est tout à fait normal de poursuivre ses activités bien plus tard que chez nous ? Avec l’allongement de la durée de vie, ne faut-il pas envisager cela ?

La première partie de la question a fait l’objet d’échanges lors des débats.

Je suis évidemment favorable à la création d’un prorectorat EDI. Je suis fière d’avoir été la première à prendre un engagement clair sur ce point. Je me réjouis de constater que les autres candidat.es m’ont par la suite rejointe sur cette positon.

J’ai répondu à une question sur les fins de carrières dans les questions écrites du débat de Woluwe

Que pensez-vous de l’extinction des feux dans la ville d’Ottignies-Louvain-La-Neuve. Et surtout les impacts que cela à sur Louvain-La-Neuve / Après vérification la question n’a pas encore été posée.

Il s’agit d’un bel exemple des dilemmes générés par la lutte contre le réchauffement climatique. La solution, comme toujours, c’est d’être pragmatique et raisonnable. En l’occurrence, elle passe par des aménagements techniques et donc un peu d’investissements de façon à permettre d’éteindre ce qui est réellement superflu après une certaine heure toute en maintenant un éclairage suffisant sur un certain nombre de « Safe Path » clairement identifiés.

En tant que recteur/rectrice quelle serait votre position concernant les accords avec les universités israéliennes ?

Plusieurs questions de ce type ont été posées pendant les précédents débats et par écrit.

Que pensez-vous de la réforme du décret paysage et de ses impacts sur les étudiant.es ?

J’ai bien noté les inquiétudes des étudiants sur la remise en cause de la finançabilité de certain∙es étudiant∙es qu’induit la réforme. Je pense qu’il faut y être attentif en communicant adéquatement, en accompagnant les étudiant.es concerné∙es et en appliquant cette réforme avec souplesse et humanité. Je reste cependant convaincue que cette réforme, en freinant l’allongement indéfini des études et leurs conséquences qui frappent surtout les étudiant∙es les plus précaires, va dans le bon sens.

Concernant le vélo, comment l'UCLouvain est-elle (ou pas) impliquée dans le chantier de cyclostrade ? / Comment articuler le guichet unique UCLouvain avec ce qui a été proposé par la CoGES de l'ARES et la FEF ? / A quand un CPVS à Louvain-la-Neuve ? / Comment articuler ce guichet unique avec la loi bien-être pour les membres du personnel ?

La réponse a été donnée lors du débat.

Comment envisagez-vous le dialogue avec la ministre de tutelle sur la question du genre ? notamment sa stigmatisation des cercles dans le cadre de cette question / pourquoi le terme GENRE a disparu des enjeux de l'UCLouvain ? terme jugé trop woke ? alors que les plus grandes universités pionnières sur ces questions (Genève, Lausanne, Berne, etc.) ont conservé ce terme. Les termes inclusion et diversité ne sont-ils pas justement choisis car très lisses et acceptables ?

Le ou la ministre qui sera en place en septembre prochain n’est pas encore connu∙e. Je suis curieuse de savoir quelle sera sa sensibilité sur cette question comme sur d’autres. Il est clair qu’une bonne entente entre les rectrices et recteurs et la ou le ministre est très importante. J’y consacrerai évidemment tout l’attention nécessaire. La question du genre est signalée comme restant prioritaire dans mon programme et plusieurs mesures la concernent.

Aucun candidat ne parle du statut PEPS.

Pas d’accord ;-) J’en parle dans mon programme et en ai parlé à plusieurs reprises dans les débats. Je souhaite renforcer l’équipe PEPS-IN qui les encadre. Et j’ai annoncé vouloir créer un statut PEPS spécial pour les étudiant∙es qui doivent travailler pour financer leurs études. Je veux aussi mieux connecter les initiatives d’accompagnement à la réussite (AAR) avec les statuts PEPS.

Quelle est la charge académique type pour les candidats ? 150h ou 120h comme à l'ULB ? à quand la prise en compte de tout ce que le personnel académique donne comme temps pour le soutien administratif des fonctions essentielles (prévues par le décret : jury notamment) et celles que notre organigramme génère (doyen, vice-doyen, responsable de ceci, cela, etc.)

La norme doit évoluer vers 120h. Cependant, aujourd’hui, si la norme est à 150h, la charge moyenne réelle est assez variable au sein de l’université. Je souhaite donc d’abord agir immédiatement là où la surcharge est la plus importante car l’établissement d’un système qui prend en compte plus de paramètres dans le calcul de la charge prend inévitablement un peu de temps.

Comment concrètement mettre en œuvre la charte de l'équilibre des temps de vie? sur ce point le recteur ou la rectrice et les membres du conseil rectoral devront être exemplaires !

D’abord en la faisant connaître. Ensuite en impliquant les responsables d’entités (direction des administrations, doyen·nes, président·es d’institut, etc.) qui devront jouer un rôle moteur dans la diffusion des bonnes pratiques. Et oui, sur ce point comme sur d’autres, l’exemple devra venir d’en haut.

Comment envisager la reconnaissance au mérite ? à côté de la promotion / si on comptabilise les créations de structures, le renforcement des équipes, il faudra recruter pas mal de personnel... en a-t-on les moyens ?

Ce point figure de façon explicite dans mon programme. L’UCLouvain doit mieux reconnaitre les personnes qui s’investissent. La promotion en est une modalité et je formule des propositions fortes à cet égard. Mais je souhaite également favoriser les autres formes de reconnaissances. Les renforts nécessaires et urgents ne sont pas si nombreux. La situation budgétaire permet de les envisager.

Quelles actions concrètes prendriez-vous si vous êtes contactés pour des problèmes de harcèlement moral au travail? / Comment valoriser les employés de l’UCLouvain en dehors des procédures de promotion (qui sont financières) ? 

Voir une réponse ci-dessus.

Que pensez-vous du fait que des docteur(e)s (souvent des femmes) prennent avec beaucoup de loyauté des postes pour lesquels leur doctorat n’est pas du tout reconnu (alors que les missions sont enrichies par ces profils) ?

Je pense d’abord qu’au moins celles-là ont terminé leur thèse. Or, je suis préoccupée par le taux d’abandon des femmes. Il faut impérativement s’interroger sur ce qui en est la cause, d’où ma proposition d’un monitoring permanent des abandons de thèses.

Mais votre question porte sur la valorisation des thèses dans le monde professionnel. Beaucoup a été fait, notamment au travers de l’initiative « VALODOC » mais il faut en faire plus. Il est par exemple inacceptable que l’université ne puisse valoriser davantage le doctorat dans les carrières professionnelles non-académiques en son sein. 

Quelle est votre position concernant l’allocation de ressources en personnel administratif pour la gestion des revues scientifiques hébergées en SSH à l’UCLouvain ?

L’activité de publications « in house » et l’allocation de ressources humaines en soutien est une spécificité du secteur des sciences humaines. La communauté des personnes impliquées dans ces processus joue un rôle essentiel dans le rayonnement de notre université au travers de publications (revues, collections, bibliographies,…) dont la réputation à l’international est remarquable.
Pour ma part, je soutiens pleinement le processus engagé depuis plusieurs années au sein du secteur des sciences humaines pour renforcer la cohésion de cette communauté, renforcer le partage des pratiques et les synergies entre les différentes parties prenantes de ces processus parmi lesquelles je n’oublie pas les Presses Universitaires de Louvain ou la plateforme OJS UCLouvain. 

On évoque de-ci de-là la possibilité de diminuer le nombre de places de parking et l'augmentation des tarifs des parkings payants. Est-ce votre objectif, lequel irait probablement à l'encontre du bien-être du personnel et des étudiant·es (ceci sans remettre en cause la promotion des transports en commun, du car-sharing etc.)

Il ne s’agit pas ici de questions qui dépendent de la rectrice. Pour ma part, en tout cas, je préfère toujours les mesures incitatives aux mesures coercitives ou, en l’occurrence, punitives.

 Ce n'est pas tant la transparence des procédures de promotion qui est à remettre en cause que les modalités d'octroi. Il ne me semble pas normal d'une promotion ne soit accordée que s'il y a une augmentation des responsabilités et un changement significatif des missions. Faire son boulot correctement avec qualité et passion ne suffit donc pas. Tout le monde n'a pas la chance de se voir offrir plus de responsabilités dans ses missions (typiquement il faudrait qu'un poste supérieur se libère ou qu'une opportunité se présente ce qui n'est pas offert à tout le monde). Il ne me semble pas normal qu'il faille attendre de trop nombreuses années avant d'être financièrement reconnu pour son implication professionnelle.

Les procédures de promotion concernent plusieurs catégories de personnel. Je comprends à votre question que vous faites ici référence aux promotions du PAT pour lequel le problème est notamment celui que vous pointez mais aussi l’allongement des délais en raison de l’insuffisance de l’enveloppe budgétaire. Remédier à ce dernier point fait partie des priorités de mon programme.
Sur les autres aspects, je me permets de renvoyer à la réponse que je donne ci-dessus à une question sur les modes de reconnaissances du personnel. 

Dans le cadre du rapprochement avec la KULeuven il est important de communiquer dans la langue de l'interlocuteur. Etes-vous bilingue français néerlandais ?

Ik bevestig dat ik tweetalig ben.

Le vélo a besoin de pistes cyclables. Qu'en est-il des contacts avec les communes voisines ex Mont-Saint-Guibert, OLLN, ... pour en avoir car pour l'instant il n'y en a pas partout, ce qui augmente le risque d'accidents. 

Ceci est plutôt du ressort de l’Administratrice générale mais j’ai souligné que c’était un point d’attention lors du débat.

On augmente la charge mentale, on cumule les postes, sous prétexte qu'on engage mais le savoir à accumuler doit avoir ses limites dans le temps. A quand une charte sur les descriptifs de postes à rallonge. / Harcèlement des anciens collaborateurs ? On en parle ? Vu l'âge de la pension qui recule .... tout le monde n'est pas aussi performant à 67 ans qu'à 20 ans. Que proposez-vous ? / La prévention se fait dès l'engagement, écarter des profils sociopathes est déjà une bonne chose, faire le suivi des profils signalés,... / A quand la fin des cumuls de cours aux mêmes heures qui empêchent les étudiants de suivre tous leurs cours.

La question du harcèlement et des fins de carrières a fait l’objet d’autres questions à la fois durant les débats et dans mes différentes réponses écrites.

Le logement étudiant est de plus en plus critique sur le site LLN, tant par la qualité que la quantité, hors les prochains projets urbanistiques ne prévoit quasi rien en ce sens, quel est votre solution à ce niveau ?

La réponse a été donnée durant le débat.

Quelles sont les feedbacks du quartier Courebevoie et comment ne pas reproduire les potentielles erreurs pour la construction de Athena Lauzelle?

La réponse a été donnée durant le débat.

Quid de la communication entre VRAE et VRPP ? Il n'existe rien pour le moment, comment améliorer les choses et mettre en place une structure efficace de prise en charge?

La réponse a été donnée durant le débat.

La guindaille 2.0: comment envisagez-vous d'améliorer la santé des étudiant.es, en maintenant à la fois la dimension festive de la ville mais en diminuant l'impact à court et moyen terme des abus d'alcool? On voit le nombre de comas éthyliques, d'agressions, d'accidents. Pour vous, qui est responsable et dans quelle mesure: les étudiant.es? l'université? Quelle est votre position sur ces enjeux?

La réponse a été donnée durant le débat et par écrit à une question du débat de Woluwé.

Certain.es étudiant.es issus d'autres pays sont en attente de régularisation, entament des études, élaborent un projet de vie... et puis, c'est le refus, soit un refus d'équivalence de diplome, soit même l'obligation de quitter le territoire. Pour eux, l'université est souvent au centre de leur vie en Belgique. Je crois que l'université a le devoir de soutenir ces étudiant.es qui doivent alors tout arrêter. Êtes-vous d'accord? Si oui, que pourriez-vous mettre en place? 

C’est dans mon programme et j’ai eu l’occasion de le répéter durant les débats : l’amélioration de l’accueil de ces étudiants est une priorité. Cela inclus un dispositif d’aide en amont de l’arrivée pour les formalités administratives de plus en plus complexes (visas, équivalences, etc.).

Pour Alain Vas: il existe déjà une plateforme de logements privés, accessible facilement depuis le site de l'UCLogement. Mais ça ne semble pas rivaliser avec les annonces sur les réseaux sociaux comme Facebook (avec les abus que ça comporte: faux profils, visites coutant de l'argent, etc.)

Je laisse à Alain le soin de vous répondre.

Quel avenir pour les relations entre l'UCLouvain et les hautes écoles de LLN?

Elles sont déjà bonnes. Elles peuvent être améliorées. La mise en place de la RFIE sera évidemment une opportunité de renforcer nos collaborations.

Par curiosité, pourriez-vous citer chaque faculté de l'université et donner un élément, pour chacune, qui la rend indispensable dans notre société?

J’ai eu l’occasion de m’exprimer lors du débat sur l’importance que représentait à mes yeux le fait d’être une université complète. Chaque faculté – et chaque institut, pour la recherche – concourt donc à sa manière à faire de l’UCLouvain ce qu’elle est aujourd’hui.

Quels sont les plans concrets des trois candidats pour la construction du campus de LLN ? Par exemple, comment comptez-vous assurer la propreté et le maintien de l'ordre sur le campus ? En ce qui concerne l'équipement matériel des salles de classe, tel que les projecteurs, etc., comment prévoyez-vous de les moderniser ? Et combien de fonds comptez-vous investir ?

La réponse est donnée ci-dessus.

A quand des examens d’entrée pour les études en sciences humaines afin d’éviter de dévaluer des diplômes et de précariser les diplômé·es sur le marché de l’emploi / Comment sanctionner en respectant la présomption d’innocence ? Que faire quand c’est parole contre parole ? / Quid d’un quality manager, une fonction qui n’a jamais existé à l’UCLouvain et ça se voit !

Tout processus de sélection à l’entrée doit être mûrement réfléchi et justifié par des éléments objectifs. Je souhaite plus travailler sur l’orientation que sur la limitation. Il convient aussi de souligner que certaines des formations en sciences humaines sont plutôt en pénurie qu’en pléthore.

La question de la présomption d’innocence a été répondue ci-dessus.

Mon programme prévoit une professionnalisation de la gestion des processus transversaux. 

Une position historique de la Fédération des étudiants francophones (FEF) est de construire des logements sociaux (donc à bas prix) à destination des étudiant·es en partenariat avec les régions (budget différents que la FWB). Pourquoi faire uniquement appel au privé pour répondre aux besoins de la collectivité ? / Sur le harcèlement à l'Université, beaucoup est fait sur la prévention, et l'Université devient la grande muette lorsque des faits sont portés à la connaissance des autorités. Cette absence de poursuite instaure un climat d'impunité insupportable. Que penses les candidats de l'idée de systématiser le fait de se constituer partie civile lorsque des faits de harcèlement sont commis sur des étudiant.es ou des membres du personnel ? / La gratuité des supports de cours pour les boursiers est une obligation légale depuis 2010. Comment est-il possible de dire qu'il s'agit à l'heure actuelle d'un objectif à atteindre à l'UCLouvain ? / Que faire du Mineval ? Doit-on continuer de le geler ? L'augmenter ? Le diminuer/supprimer ?

Ces questions ont été en majeure partie répondue lors des débats et dans les réponses écrites déjà données. Concernant le minerval, ce sera un point d’attention pour le CREF une fois le ou la nouvelle ministre connu∙e.

Que pensez-vous de la possibilité de développer l’habitat léger, par exemple en développant ce qui s’est fait de manière un peu anarchique de dans le quartier de la baraque ?

Concernant les logements, toutes les pistes d’augmentation doivent être explorées mais de manière raisonnée et raisonnable, et en étroite collaboration avec l’Administratrice générale.

Bonjour, Il est nécessaire d’augmenter l’offre de logements, particulièrement pour les chercheur·es qui viennent de l’étranger. Pour tous ces chercheur·es étranger·es, ne serait-il pas utile d’avoir un portail traduit ou uniquement en anglais ?

Les réponses sont données ci-dessus.

Les universités, avec leurs énormes systèmes informatiques, semblent constituer une cible de choix pour les hackers et les ransomwares. Comment l'Université y fait-elle face ? Comment assurer efficacement la protection de toutes ses données personnelles et de recherche ?

La sécurité est une préoccupation constante des gestionnaires de l’informatique de l’UCLouvain ainsi que de la gouvernance informatique. La sécurité ainsi que la protection des données sont constamment améliorées. On peut notamment citer la mise en œuvre de l’identification à double facteur (MFA) tant pour les étudiant·es que pour les membres du personnel, l’installation centralisée d’antivirus les plus récents sur les ordinateurs du personnel, le cryptage des disques des ordinateurs du personnel, les campagnes de sensibilisation à la sécurité, les backups automatiques des ordinateurs du personnel, la mise en œuvre d’une segmentation du réseau informatique afin d’en améliorer la sécurité, la détection de trafic suspect. Afin d’augmenter la protection des données personnelles et de recherche, il est important d’utiliser les espaces de stockage institutionnels (One Drive, Sharepoint, OASIS, CISM) qui offrent une sécurité maximale.

L'accessibilité de Louvain-la-Neuve depuis Charleroi a été améliorée récemment par la SNCB. Quand les sociétés de transport font des efforts qui améliorent les choses, est-il envisageable de le communiquer largement ou en ciblant des personnes de la communauté sur base de leur domicile? / (pour compléter il y a à présent un train IC depuis Charleroi vers Ottignies) / comment mieux intégrer la vie étudiante et la vie du personnel de l'université? possible d'envisager une décharge de travail par exemple le jour des 24h vélo ? / on cible l'UCLouvain et nos pratiques, mais n'est-ce pas un problème sociétal général? comme protéger également la présomption d'innocence ? / deux juristes à la tête de l'université est-ce crédible? (AG et rectrice) / peu d'étudiants et d'étudiantes sont présents à ce débat. Cela vous inquiète-t-il ou suscite une réaction de votre part ?

Ces questions ont été en grande partie répondues ci-dessus. Il me semble effectivement important de continuer à œuvre pour l’engagement étudiant, notamment en le valorisant mieux, et de favoriser leurs interactions avec le personnel.

Pour éviter la situation chaotique vécue récemment et au contraire du recteur sortant, les candidats s’engagent-ils formellement à mener leur mandat jusqu’à son terme ?

Je n’ai malheureusement aucune certitude absolue concernant ma santé ou celle de ma famille mais, en l’absence d’élément nouveau et imprévu, je m’y engage.

On parle beaucoup de mobilité douce, mais lorsque nous venons en voiture, les accès sont également abominables et une perte de temps considérable sur un trajet global / En tant que membre du personnel, il me semble que certains n+1, voire n+2, semblent fortement minimiser le harcèlement qui a lieu en ses bureaux. Les procédures à entreprendre pour le membre du personnel sont décourageantes, dès lors que cela n'est guère pris au sérieux par la hiérarchie / Certains sont en Burn-out, d'autres en Bore-out. Oui, cela arrive aussi a l'UCLouvain. Qu'en est-il de ce dernier aspect? Comment repartir correctement le travail afin que les personnes surchargées soient épaulées par les personnes en bore-out / Dispositions prises pour le télétravail, mais autorités réfractaires à ce changement, mise en application du télétravail complexe. Choix de la hiérarchie de l'appliquer ou non. / Qu'en est-il des articles parus récemment concernant l'envie de l'employeur de diminuer le télétravail ? Quelle est la position de l'UCLouvain ?

Ces réponses ont été données lors des débats et dans d’autres réponses ci-dessus et ci-dessous. L’épanouissement de chacun et chacune étant au cœur de mon programme, je lutterai farouchement contre le burn-out et bore-out décrits ici.

Il serait temps de sécuriser les piétonniers envahis à certains endroits par des vélos qui mettent en danger les piétons. Ils foncent de tout côté avec parfois une grande largeur (vélos cargo). Qui s’occupe de la sécurité : ville ou université ?

Comme souvent, il s’agit d’un partenariat et nous devons y travailler ensemble.

EDI sont largement mises en évidence et traitées. Qu’en est-il du bien-être collectif, de l’esprit d’équipe et de solidarité à l’ère du choix de l’UCLouvain d’élargir le télétravail ? / La société actuelle favorise l’individualisme. Quel soutien institutionnel pourrait être apporté aux responsables d’équipe, sur lesquels repose le maintien d’un esprit de solidarité d’équipe et, plus largement, qui deviennent comptables de la totalité des bien-êtres ?

Comme je l’ai signalé lors du débat, la question principale est de veiller à un temps collectif de présence de qualité. Mon programme prévoit de renforcer le soutien aux responsables d‘équipe.

Pourquoi n'y a-t-il pas de canal pour les lanceurs d'alerte à l'UCLouvain, comme le prévoit la loi ? Est-ce une priorité pour vous ? Comment prévoir un dispositif holistique pour rapporter les comportements problématiques aux autorités universitaires sans risquer les représailles ?

Il faut respecter la loi. Nous devons donc mettre en place un tel canal.

Qu’en est-il des professeurs qui harcèlent moralement lors des examens ?

C’est évidemment inacceptable. Il faut réussir à faire remonter ces situations si l’on veut pouvoir agir.

Les étudiants et étudiantes se passent le mot : il ne faut pas passer par le lac pour rentrer chez soi le soir à partir d’une certaine heure. Comment remédier rapidement à ce problème ?

Nous devons travailler en collaboration avec la commune et les étudiant∙es pour sécuriser les chemins qui doivent l’être.

L'université semble connaître les problèmes et les personnes problématiques qui "favorisent" une culture du harcèlement. Va-t-on enfin nettoyer les écurie d'Augias pour repartir sur des bases saines ? / Le présentateur qui fait des blagues sur le burnout dans une université qui n'est pas épargnée... Est-ce vraiment opportun ? A mon sens, ça banalise un problème qui est bien présent chez nous. Protéger les victimes, c'est très louable. Mais comment s'assurer du bien-fondé de la plainte ? Ne risque-t-on pas de se substituer à la justice ? Comment réconcilier excellence et harcèlement? Est-ce que les candidat.es séparent le clinicien illustre ou le chercheur d'envergure internationale du harceleur?

Ces questions ont été longuement débattues. Si les faits sont démontrés et les personnes connues, des sanctions doivent être prises.

Et si on concrétisait cette thématique, car les VSS sont bien concrètes : si vous êtes élu·e, et que demain un de vos prorecteurs est visé par une plainte, que faites-vous? / On parle des 3 P, pourquoi ne pas en ajouter un quatrième : Pardon. Comment demander Pardon aux victimes à l’UCLouvain qui dans le passé n’ont pas été correctement prises en charge. / Ces problèmes de surcharge et de perte de sens sont liés à des causes structurelles dont prioritairement : le sous-financement de l’enseignement supérieur. Nous avons obtenus des miettes de refinancement ces dernières années, dont nous ne pouvons nous satisfaire. Quels modes d’action envisager pour peser sur les décideurs ? Une grève de l’université ? / Quelle est votre position sur les examens d’entrée, qui est une question d’accessibilité ? / L’orientation est souvent un cache-misère pour la sélection, qu’entendez-vous, concrètement !, par l’orientation ?

Ces questions ont été en grand partie répondues lors des débats et/ou ci-dessus. 

Pour l’orientation, elle doit débuter tôt, dès le secondaire, et se faire sous forme non contraignante sauf justification particulière. Nous avons de beaux exemples que c’est possible dans les universités néerlandophones. Et l’outil CURSUS de l’UCLouvain, devenu ADA pour être utilisé en FWB dès la cinquième secondaire, ouvre des perspectives intéressantes.

Quelle est votre opinion en ce qui concerne le bureau EDI mis en place dans la foulée des états généraux, quelles sont vos attentes et vos conceptions par rapport à son travail et quel devrait être son degré d’autonomie.

Il aura un rôle important dans le soutien au prorectorat EDI et l’opérationnalisation d’une politique EDI ambitieuse.

Encore trop de responsables n’ont pas suivi (ou ignorent même l’existence de) la formation respect. Est-ce normal ? Que peut-on faire ?

Nous devons poursuivre cet effort de formation et veiller à l’étendre le plus possible, idéalement à chacun et chacune au sein de l’UCLouvain.

On parle bcp de protéger les victimes… mais ne faudrait-il pas aussi veiller à protéger les personnes accusées à tort ou finalement innocentée. Comment éviter l’effet inverse de l’utilisation de l’argument de harcèlement pour finalement obtenir ce que l’on veut...

C’est un point d’attention important, une réponse est donnée ci-dessus.

Madame Smets s’est mise en congé de son décanat. Est-ce que les deux autres candidats l’ont fait ? Et si non, n’est-ce pas inéquitable et problématique pour cette campagne ?

Je ne me suis pas mise en congé. J’ai juste fait usage des suppléances prévues par le règlement facultaire pour quelques réunions où je jugeais qu’un conflit d’intérêt pouvait exister. J’ai continué à assumer la majorité des tâches du décanat, y compris sa gestion quotidienne. Je ne suis pas informée de ce que Alain et Geneviève ont fait de leur côté.

Pour parler d'équité : en tant que recteur.trice, comptez-vous apporter un changement pour égaliser le poids des électeurs.trices dans l'élection qui nous occupe ?

Je pense qu’il faudra rapidement pouvoir rediscuter du règlement de l’élection rectorale une fois le processus actuel terminé, sur ce point comme sur d’autres.

Comment les candidats expliquent-ils l’absence de diversité au sein de l’université; que ce soit au sein des membres du personnel ou de la communauté étudiante ? Les personnes foulant le sol de l’université semblent toutes avoir été faites dans le même moule. Où sont les personnes handicapables, les personnes non occidentales ou de confession religieuse non catholique ?

Votre constat est sévère. Je ne pense pas que la diversité soit absente. En revanche, je suis entièrement d’accord pour dire qu’elle est insuffisante. Déterminer les leviers à activer et les modifications structurelles à apporter pour modifier ceci sera donc un réel enjeu de la future politique EDI. Les conclusions des Etats généraux EDI ouvrent plusieurs pistes à cet égard.

Que faire pour les surcharges d'équipe de l'ombre qui croulent sous certaines contraintes (entre autre de temps) ?/ Quid d'un moyen de signaler sa surcharge sans passer par la hiérarchie en cas de soucis chronique non entendu ?

Être capable de mieux mesurer la charge de chacun et chacune est une de mes priorités. Des outils devront être développés pour cela. J’ai notamment mentionné l’importance que j’accordais à la mise en œuvre rapide et transversale de la charte de l’équilibre des temps de vie.

La société et les besoins du personnel évoluent. Il faut mettre en avant l’équilibre vie privee/vie pro qui est une priorité pour les jeunes aujourd’hui. Semaine de 4 jours, flexibilité, confiance, valorisation de TOUS / Compenser la précarité de certains salaires par d’autres avantages. Ce sont les plus haut salaires qui ont souvent des lunch à midi, des abonnements téléphoniques etc. / Quel budget pour le bien-être au travail ? / Et la précarité du personnel ? Est-ce que l’administration se rend compte qu’un certain nombre de son personnel n’a pas les moyens de se loger et se nourrir correctement ? Ne parlons même pas de s’offrir des vacances…

La majorité des investissements que j’envisage vise à diminuer la surcharge et à favoriser le bien-être. Une réponse plus détaillée figure sur le site officiel de la campagne dans les réponses aux questions des corps.

Quelle stratégie, quelles idées déployeriez-vous pour garder les jeunes administratif.ves arrivant.es qui sont motivé.es à l’arrivée mais qui sont très vite surchargé.es par leur service au vu de leur dynamisme ? / Quel est votre regard sur l’élargissement du télétravail depuis l’étranger ?

L’accompagnement des carrières doit être amélioré, je l’ai signalé dans plusieurs réponses. C’est indispensable si on veut favoriser l’épanouissement. Le télétravail à l’étranger peut être exceptionnel mais ne peut pas concerner le télétravail structurel pour des questions d’assurance et de fiscalité.

Comment développer la culture du feed-back concrètement ? Par quoi ça passera? / EDI – parité – quotas – compétences : quel équilibre ?

Il faut former à un feed-back de qualité. Celui-ci doit aussi se baser sur des objectifs clairement établis. Ces deux volets devront être améliorés. L’enjeu essentiel pour moi dans l’EDI est l’inclusion plus que les quotas.

Quelles actions concrètes souhaitez-vous mettre en œuvre dans le cadre de notre politique du personnel ? / Pensez-vous renforcer l’équipe du ou de la vrpp ?

Les actions concrètes sont clairement définies dans mon programme et agissent via les 5 leviers de la loi sur le bien-être au travail. Oui, il faudra renforcer l’équipe du ou de la VRPP ainsi que l’ARH.

La simplification administrative n’est-elle pas incompatible avec l’ajout de EDI dans tous les processus ? Ne va-t-on pas complexifier ?

Pour moi ce n’est pas incompatible et il faudra y rester attentif. Notamment en développant une politique EDI de prévention, de sensibilisation et d’accompagnement plus que de contraintes et de contrôle.

La fin de carrière est un moment délicat à aborder. Quelles mesures créatives envisagez-vous de mettre en place afin de permettre un meilleur équilibre et un passage de flambeau plus harmonieux ?

Ce dossier est en cours de discussion actuellement et la concertation sociale y jouera un rôle important. Il se rattache plus globalement à l’amélioration du suivi des carrières.

Le burnout est parfois la justification d'un absentéisme débridé... ce qui entraîne une réelle surcharge cette fois pour les collègues qui eux restent présents. J'aimerais parfois qu'on remplace les termes "bienveillance", "tolérance", "bien-être", utilisés à toutes les sauces dans notre institution, par "mérite", "respect des procédures", "effort"... le tout dans une optique de "orienté résultats". Et au niveau hiérarchique, j'aimerais un peu moins de politiquement correct et un peu plus de courage dans l'application de l'autorité et le recadrage de certains quand nécessaire

Une de mes priorités est de mieux reconnaitre le mérite. Comme déjà signalé, des outils de mesure de charge sont indispensables pour pouvoir travailler à ceci et pourvoir soulager au plus vite les personnes les plus surchargées.

Mobilité : prévoir des parkings décentralisés et mobilité douce pour se rendre sur le site. Mise à disposition de vélos; zone piétonne sécurisée, navette autonome…

Ceci a été répondu lors du débat.

Comment réparer les dégâts engendrés sur la formation et la santé mentale de nos étudiant·es par nos politiques de suspension de cours lors de l’épidémie de Covid-19?

C’est une vraie préoccupation. Nous devons y travailler sans relâche avec le service d’aide et les dispositifs d’accompagnement à la réussite. Les travaux en cours au niveau du pôle Louvain doivent aussi être soutenus.

On a souvent l'impression que la partie académique oublie et/ou ignore ce qui est quand même la majorité du personnel, à savoir le PAT. Certaines décisions n'ont pas toujours tenu compte de ce personnel qui est de plus en plus mis sous tension (on a pu le voir lors de la gestion du covid), on nous en demande de plus en plus alors que nous sommes souvent à flux tendus dans les secrétariats, les bibliothèques et learning centers..., trop de contrats en CDD avec une démotivation certaine du personnel en place qui ne voit pas au final son cadre puisque les personnes en CDD sont parfois non engagées à titre définitif après les durées légales alors qu'on a besoin de ces personnes qui se sont investies dans l'institution. Le manque de diversité aux seins des autorités en intégrant plus de PAT dans les organes décisionnels ne porte pas la motivation ni la sensation d'appartenance. Quels sont les perspectives pour le PAT ?

Je comprends ce sentiment. C’est pourquoi j’attache autant d’importance à la façon de faire les choses qui est tout aussi importante que l’action mise en œuvre elle-même. Je souhaite instaurer une culture de la confiance et cela passe par davantage de dialogues entre et de consultations avec les parties prenantes dont le PAT constitue à l’évidence une composante cruciale. Aucun grand projet, réforme ou évolution ne peut réussir sans avoir pris soin au préalable de s’assurer de la compréhension et de l’adhésion de celles et ceux qui devront le mettre en œuvre ou en subir l’impact.

Tous les trois, vous proposez un pro-rectorat spécifique aux violences de genre en lien avec le futur conseil EDI. Neuf mois après la publication du rapport Tulkens, l'heure est plus qu'à l'action. Comment concrètement allez-vous mettre en place un plan d'action ? Quels seront les lieux de concertation ? De quelle manière, communiquerez-vous avec la communauté universitaire mais aussi à l'extérieur ? Avec quelles actions, souhaitez-vous sortir en 2029 ? Comment respectez les trois "P" de la convention d'Istanbul ?

Ceci a été largement répondu lors des débats et dans plusieurs réponses écrites.

La mobilité : même avec l'aboutissement (un jour) du projet de la RER et d'autres aménagements de la SNCB, l'accessibilité du campus de LLN pour les personnes logeant au sud du Brabant Wallon et pas directement sur la ligne Ottignies-Namur et ceux de la région Charleroi notamment restera compliqué (minimum 100% plus de temps nécessaire pour arriver par train en comparaison avec la voiture, avec des correspondances incertaines) - qu'est que vous envisagez d'installer pour des navetteurs avec voiture électrique (sujet peu encourageant car pas du tout prioritaire dans le passé)? Un grand employeur comme l'UCLouvain ne devrait-il pas aller en avant avec l'installation d'un système intelligent des bornes de recharge pour encourager de passer a la mobilité électrique - la, ou d'autres transports "doux" ne sont pas envisageables? Merci !

La réponse à ceci a été donnée ci-dessus. Les solutions pourraient inclure des moyens de transport propres à l’université s’ils sont jugés nécessaires.

À propos du bien-être au travail, en tant que futur.e recteur.ice, que comptez-vous faire pour lutter contre le taux important d'abandon chez les doctorant.es, sachant que souvent la cause de cet abandon trouve sa source dans un accompagnement trop faible, voir absent ou problématique de la part des promoteur.ices?

C’est un réel problème. Je prévois un monitoring complet et transparent des abandons de thèse et des raisons qui y sont associées afin de déterminer les leviers à activer. Je prévois aussi et entre autres un renforcement de la formation des promoteurs et promotrices, une harmonisation des frais de fonctionnement et de la structure des comités d’encadrement, un soutien à la parentalité.

L'université est constituée d'étudiantes mais également d'administratives qui elles aussi sont victime de harcèlement moral. Mais aucun des candidats n'en parlent.

Pour moi les enjeux du harcèlement concernent toutes les personnes à l’UCLouvain. Le combat doit se dérouler sur tous les fronts. Si le débat de LLN a été surtout axé sur les étudiant∙es, c’est parce que la question posée les concernait et qu’ils ont été identifié∙es comme étant particulièrement à risque, notamment concernant les violences sexistes et sexuelles. Il est toutefois hors de question de négliger les autres catégories de personnes et c’est aussi une raison de vouloir traiter tout aussi activement le harcèlement moral.