Dans le cadre des débats électoraux du mois de mars, j'ai l'occasion de répondre à certaines questions relatives aux enjeux de notre université. Le débat 3 était consacré à L'université dans la société (l'identité de l'UCLouvain, la dimension internationale de l'université, la voix de l'UCLouvain dans le débat public, etc.). Vous pouvez revoir ce débat sur le site des débats électoraux.
Les questions ci-dessous ont été posées sous le couvert de l’anonymat. J’y répond bien volontiers. J’en ai toutefois retiré les passages rédigés sous la forme d’affirmations ou de jugements. Le sens de mon engagement dans cette campagne consiste en effet à proposer un projet enthousiasmant et mobilisateur pour la Communauté UCLouvain. Les réponses que vous trouverez ci-après explicitent donc les éléments de mon programme en liens avec les questions posées.
Ces questions ont été répondues en direct lors des débats de Saint-Louis et de Mons. Par rapport aux universités israéliennes, comme pour de nombreux autres enjeux de partenariat ou de transition, il convient d’en discuter collectivement et de réfléchir ensemble à des balises sur lesquelles chacun et chacune pourra se baser. Une interdiction totale est rarement la solution mais le respect de valeurs communes reste indispensable. Il est aussi important d’y réfléchir avec les autres universités, au sein du CREF entre autres.
Je prévois un renforcement du support à la recherche de plusieurs types, financé entre autres par ce retour précompte. Une certaine solidarité de ces mécanismes est importante à mes yeux. Je souhaite plus de moyens et plus de flexibilité sur la possibilité de faire le pont entre deux financements extérieurs, notamment via le fond de solidarité. Je suis aussi prête à entamer une réflexion sur le statut des personnes qui travaillent depuis longtemps à l’UCLouvain mais toujours sur contrat extérieur.
L’engagement dans la société pour ceux et celles qui le désirent doit être mieux reconnu et valorisé qu’actuellement, et étroitement interconnecté avec nos missions de recherche et d’enseignement.
Le plus important est que la ou les valeurs aient été choisies largement par la communauté UCLouvain afin qu’elle puisse y adhérer et les incarner.
La question de la coopération a été abordée lors du débat. Il est essentiel que l’UCLouvain et Louvain Coopération poursuivent leur collaboration sur ces enjeux et se renforcent l’une l’autre. Travailler en bonne entente avec les autres universités est important également. La plus-value éventuelle d’un rapprochement plus marqué devra être étudiée avec prudence.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
Il est important de donner du temps et d’améliorer grandement notre communication afin de favoriser ce rapprochement.
Les enjeux de Woluwe vont bien au-delà des Cliniques comme cela a été souligné dans ma réponse lors du débat. J’ai également évoqué l’importance de pouvoir améliorer l’accueil des personnes internationales avec une communication adaptée et avec une attention particulière aux langues.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
C’est une priorité. Il faut réussir à renforcer cette équipe tout comme d’autres équipes au sein de l’UCLouvain où le cadre n’est pas complet. Dans l’attente de solution pérenne, il faut aussi envisager des solutions plus innovantes, comme l’interim ou la sous-traitance, ne serait-ce que provisoirement.
Vos questions le pointe à juste titre ; la plupart de ces questions relèvent de la responsabilité d’autorités politiques. L’action de plaidoyer auprès de ces autorités fait partie des compétences de la rectrice. Je compte bien, sur ce point comme sur d’autres, jouer ce rôle avec détermination et énergie, aussi souvent que possible en concertation avec mes collègues rectrices et recteurs du CREF et du VLIER.
Pour ce qui relève de notre action à l’UCLouvain, je réaffirme ici ma détermination à placer la question de l’accueil des étudiants internationaux parmi mes priorités.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
J’ai eu l’occasion de détailler ma vision en la matière lors du débat.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
J’ai eu l’occasion de donner ma vision sur ceci lors du débat. Elle repose entre autres sur une défense au plus haut niveau des hôpitaux académiques avec les autres rectrices et recteurs. Une réflexion sur le statut des académiques cliniques est également indispensable, et la position retenue devra être défendue avec force au sein des Cliniques et du CHU. La promotion des métiers de la santé en pénurie est aussi un enjeu à ce propos.
Cette réponse a été donnée lors du débat de Mons. Pour rappel, je propose une gouvernance plus participative, qui met l’attention aux personnes au centre de ses priorités, qui est basée sur plus de confiance, moins de contrôle, des décisions plus proches du terrain et la capacité de sortir du risque zéro.
Le bien-être au travail ou bien-vivre au travail est un résultat que l’on peut aisément observer lorsqu’il est présent : enthousiasme, bonne humeur, dynamisme, créativité… Les signaux de dégradation sont eux moins aisément perceptibles. Souvent, lorsque les choses se remarquent, c’est que la situation est déjà fort dégradée. Les leviers d’action sont donc multiples et mon programme en propose une articulation ambitieuse et originale. A titre personnel, je fonde beaucoup d’espoir sur la mise en œuvre volontariste de la trop méconnue « Charte sur l’équilibre des temps de vie » : 10 lignes d’action simples, opérationnelles qui peuvent vraiment changer les choses.
Le multisite est déjà bien visibilisé sur le portail. Il est vrai que l’appellation historique en lien avec la ville de Louvain semble donner une prééminence au site de Louvain-la-Neuve. C’est un point d’attention. Il faut dans le même temps garder une dénomination simple et compréhensible à l’international.
La question du multisite a par ailleurs été abondamment traitée dans les débats de Saint-Louis et de Mons.
L’indépendance de l’Université est de toute manière bien mieux garantie par un financement public que si elle dépendait de financements privés. Par ailleurs, en tant qu’établissement libre, notre situation à cet égard est bien meilleure que celle des universités d’Etat. Ceci dit, la vigilance reste de mise : l’évolution de la législation, le développement de l’ARES, le recours de plus en plus fréquent à des refinancements « fléchés », tendent à grignoter notre autonomie. C’est une des missions de la Rectrice de la défendre sans relâche et avec détermination.
A cet égard, nous sommes évidemment dépendant du cadre législatif sur les retraites. Il est certain que la problématique des fins de carrières, pas seulement pour les académiques, sera un élément important de la concertation sociale du début du prochain mandat rectoral. Les délégations syndicales le souhaitent. J’y suis tout à fait favorable. Cette matière relève cependant aussi, pour une partie, des compétences de l’Administratrice générale.
Mon programme en la matière a fait l'objet d'un vaste débat, où différentes sensibilités se sont exprimées, en ce compris les préoccupations légitimes que vous exprimez. Au terme de ces échanges, également instruite par ma participation assidue aux états-généraux EDI, j’ai décidé de créer un prorectorat EDI. En effet, mes très nombreuses rencontres au sein de la communauté m’ont permis de mesurer l'importance de la demande sociale au sein de la communauté UCLouvain pour une prise en charge politique de ces questions. La terminologie EDI, il est vrai d'origine américaine, a cependant été importée et adaptée au contexte européen qui est fort différent. L'Université d'Aix-Marseille, par exemple, qui peut difficilement être taxée de servile à l'égard des modes anglo-saxonnes, a adopté une politique dynamique en la matière, très différentes sur le fond et sur la forme de que font les universités américaines et qui, j’en suis convaincue, est de nature à inspirer ce qui peut être fait à l'UCLouvain.
Que dire d’autre que c'est bien entendu inacceptable ? C’est bien en ayant cela à l’esprit que j’ai placé l’amélioration de notre politique d’accueil parmi mes toutes premières priorités.
Nous entrons certainement dans une nouvelle ère où internationalisation n’ira plus automatiquement de pair avec la mobilité physique. Je suis favorable à une politique raisonnée, incitative plutôt que coercitive en la matière. En particuliers, il me semble essentiel de ne pas restreindre à l’excès les conditions de mobilité des jeunes chercheurs et des jeunes académiques. La période de pandémie nous a en effet bien montré que s’il n’était pas trop difficile de faire fonctionner un réseau existant par la voie virtuelle, en constituer un qui n’existe pas encore nécessite des interactions directes que seule ma mobilité physique peut offrir.
Je pense que l’intégration de patient∙es partenaires ou de représentant∙es de la société civile est certainement une pratique à élargir dans le domaine de la santé, aussi bien dans l’enseignement que dans la recherche. Il est toutefois important de le faire avec des personnes qui ont été formé∙es à cela et sont capables d’apporter une vision plus large que celle de leur propre expérience personnelle.
Pour ma part, c’est tout à fait clair. Ces enjeux ne seront pas envisagés « tout en se préoccupant du bien-être du personnel ». L’épanouissement au travail du personnel est la raison d’être de ma candidature et l’axe structurant de mon programme. La simplification administrative, qui s’appuie notamment sur l’informatisation des tâches, fait partie des leviers qui permettent de réduire le temps consacré aux tâches peu valorisantes et donc de soulager la pression, lutter contre la perte de sens et retrouver du temps créatif. Il est cependant bien clair que d’autres voies d’actions devront être activées (reconnaissance des personnes, qualité de vie au travail) pour atteindre cet objectif ambitieux.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
Au cours de me nombreuses rencontres, j’ai eu l’occasion de mesurer une attente assez large pour une présence plus active de la Rectrice dans certains dossiers urgents et complexes. Tout en respectant les prérogatives de chacun des membres du Conseil rectoral et en me gardant de tomber dans le micro-management, je compte me rendre disponible pour porter les dossiers internes prioritaires. Je choisirai donc avec une attention particulière la personne qui occupera le prorectorat à l’international car c’est sur ses épaules que reposera la dynamique du développement international de l’UCLouvain.
Je compte revoir l’ensemble de l’organisation actuelle des «conseillers du recteur». Le terme «conseiller» me semble d’ailleurs assez inadapté dans la plupart des cas. Les personnes concernées agissant davantage comme des chargés de mission que comme de véritables conseillers. Je suis convaincue de l’importance de la dimension culturelle. Pour assurer son dynamisme, un portage politique est nécessaire. J’y veillerai. Je n’ai pour ma part pas perçu de déséquilibre majeur entre les différents domaines d’expression artistique. En particuliers, j’ai eu le sentiment que le système d’artiste en résidence mettait plutôt l’art contemporain à l’avant-plan. Je conçois cependant bien qu’en la matière les perceptions des un∙es et des autres peuvent varier.
La réponse à cette question a été partiellement apportée lors du débat et est aussi donnée ci-dessus.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.