Dans le cadre des débats électoraux du mois de mars, j'ai l'occasion de répondre à certaines questions relatives aux enjeux de notre université. Le débat 2 était consacré à l'organisation et le développement de l'université. Vous pouvez revoir ce débat sur le site des débats électoraux.
Les questions ci-dessous ont été posées sous le couvert de l’anonymat. J’y répond bien volontiers. J’en ai toutefois retiré les passages rédigés sous la forme d’affirmations ou de jugements. Le sens de mon engagement dans cette campagne consiste en effet à proposer un projet enthousiasmant et mobilisateur pour la Communauté UCLouvain. Les réponses que vous trouverez ci-après explicitent donc les éléments de mon programme en liens avec les questions posées.
Il s’agit d’un processus graduel. Mon intérêt pour les questions politiques et la vie institutionnelle de l’UCLouvain s’est développé au fur et à mesure de l’exercice de responsabilités dans et en dehors de l’UCLouvain. Parmi les plus récentes, ma fonction de doyenne, ma participation au Conseil académique et mon implication dans la négociation politique sur les numéro INAMI m’ont sensibilisée aux grands enjeux pour notre université. Mais l’élément déclencheur de ma candidature est clair : c’est la prise de conscience d’une sorte de désenchantement graduel qui touche un nombre croissant de personnes au sein de l’université. Ma motivation est d’inverser cette tendance. C’est nécessaire, et je suis convaincue que c’est possible. Ma vision, mon programme, mes priorités : tout en découle. Je veux réenchanter l’université.
Tout dépend des critères utilisés. Que ce soit en nombre d’étudiants, en part de marché des fonds de recherche ou dans la plupart des rankings, l’UCLouvain demeure d’assez loin la première université en FWB. Ceci dit, dans l’espace hennuyer, des investissements importants ainsi qu’une politique de développement et de communication ambitieuses ont effectivement permis à l’UMons de connaître une évolution favorable ces dernières années. La logique de l’enveloppe fermée peut conduire à vivre cette compétition comme un jeu à somme nulle : si l’UMons se développe, c’est donc nécessairement au détriment de l’UCLouvain en Hainaut. Je souhaite que l’on dépasse cette vision. Dans les années qui viennent, les enjeux que devront affronter les universités en FWB nécessiteront plus de synergies et de collaborations, notamment dans la province de Hainaut. C’est pourquoi j’arriverai au CREF avec un esprit résolument constructif.
Il existe en effet une certaine centralisation administrative. Dans certains cas, elle est justifiée. Dans d’autres, elle l’est moins. Mon ambition est de systématiser le principe de subsidiarité : on ne centralise donc que ce qui est strictement nécessaire. C’est fondamental pour une gestion agile du multisite.
Il faut distinguer « fonds » et « ressources ». Dans l’état actuel des choses, seuls les fonds européens et des fonds FWB spécifiques qui s'ajoutent à la subvention de l'UCLouvain financent la nouvelle implantation. Aucun fonds propre n’est mobilisé. Mais le fonctionnement des activités sur ce nouveau site mobilisera bien, dans l'avenir, des ressources (personnel, frais de fonctionnement) de l’UCLouvain. L’évolution du site et le développement des activités qui y sont localisées devront bien entendu faire l’objet d’un plan financier clair dans le cadre des projets de sites qui sont au cœur de ma vision du multisite pour l’UCLouvain.
Ces prérogatives sont déterminées par le règlement organique de l’UCLouvain pour le premier et par le schéma directeur de fusion pour le second. Il ne me semble pas opportun de chercher à modifier ces éléments alors même que nous n’en sommes qu’au tout début de la fusion avec Saint-Louis. A moyen terme, une réflexion d’ensemble sur la gouvernance de l’université serait certainement la bienvenue mais cette dernière ne peut être menée à bien sereinement au beau milieu du processus de fusion. Cela dépendra également de l’évaluation du plan de développement que je souhaite débuter rapidement si je suis élue.
On peut mettre beaucoup de chose sous la notion de « pilotage politique ». Difficile donc de répondre de façon globale à cet égard. Ma vision du multisite est toutefois claire : la meilleure façon de valoriser les sites est de leur permettre à chacun de définir un projet propre et de leur donner les ressources (autonomie, personnel, budget) nécessaires pour les atteindre. Les modalités de gouvernance associés à ce mode de gestion sont donc nécessairement basées sur la subsidiarité et la confiance.
C’est effectivement ainsi que les choses ont été pensées il y a déjà de nombreuses années. Il n’est pas interdit de réfléchir à des adaptations qui permettraient une plus grande agilité. Je pense notamment, pour y avoir moi-même été confrontée sur le site de Woluwe, à certains aspects de la gestion des bâtiments.
Non, ce n’est d’ailleurs pas le cas à présent. Chaque site présente des spécificités en termes de gouvernance.
Les vacances de postes peuvent résulter de facteurs très variables, depuis des aspects réglementaires qui retardent ou empêche la déclaration de la vacance jusqu’à la situation du marché de l’emploi pour la fonction à pourvoir. Chacun des cas de figure appelle des solutions spécifiques. Toutefois, au-delà de ces distinctions, je souhaite créer des mécanismes permettant de renforcer en urgence les équipes en souffrance.
Oui, au terme d’un processus participatif d’évaluation et avec pour priorité le bien-être des personnes ce qui suppose une structure hiérarchique claire, des organes représentatifs et décisionnels aux compétences bien définies et des pratiques de délibération démocratiques mais aussi efficaces.
Het antwoord op deze vraag werd tijdens het debat gegeven.
Je compte, de concert avec l’Administratrice générale, mobiliser un plaidoyer vigoureux sur ce point auprès des opérateurs de mobilité (SNCB, TEC, STIB, De Lijn) et des autorités politiques. Dans certains cas particuliers, je pense notamment à la liaison entre Mons et LLN, il est possible que l’UCLouvain doive envisager de créer son propre système de navettes. Il me paraît en tout cas inacceptable de continuer à jeter chaque jours sur les route des dizaines de collègues et d’étudiant·es.
Pour tous les sujets qui les concerne- c’est-à-dire, la plupart - cela va de soi.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
Ces dernières années les développements de systèmes informatiques ont largement contribué à simplifier les processus administratifs. La demande en la matière est forte et l’on sait que l’un des facteurs limitants est la difficulté que nous avons de remplir le cadre des développeurs en raison du différentiel d’attractivité avec des emplois équivalents dans le secteur privé. Sur ce dernier point, des solutions créatives peuvent être envisagées pour remédier au moins partiellement au problème.
On le sait, l’IA n’en est qu’à ses balbutiements. Personne ne doute que son développement va générer d’importantes évolutions voire de véritables révolutions. L’Université a un rôle essentiel à jouer tant pour assurer une valorisation de ces nouvelles potentialités en matière de recherche et d’enseignement mais aussi, et surtout, comme dépositaire d’un devoir de vigilance critique sur les usages des IA, partie intégrante de sa responsabilité sociétale. (NB : cette réponse n’a pas été générée par une IA).
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
La réponse à cette question a été apportée lors du débat.
En tant que la seule des trois candidat∙es à ne pas faire partie de l’équipe actuelle, je me sens particulièrement libre à cet égard. Ceci dit, mon programme est tourné vers l’avenir et à aucun moment au cours de son élaboration je ne me suis posée la question de la continuité ou de la rupture par rapport à l’équipe actuelle. Chacun en jugera en consultant mon programme. Ce qui me semble évident, en revanche c’est que les défis auxquels nous allons faire face ne nous laissent guère le choix que d’évoluer très rapidement dans beaucoup de domaines. Quoi que l’on pense de l’action de l’équipe sortante, les cinq années qui viennent devront donc prendre des directions nouvelles.
J’ai été la première à déclarer ma candidature (fin octobre 2023) et à rendre public mes priorités et ensuite mon programme détaillé (5 février 2024). Je constate avec plaisir que les candidat∙es qui se sont déclarés par la suite posent pour l’essentiel les mêmes constats et proposent des solutions peu différentes. Cependant, pour moi, un programme ne peut se résumer à un catalogue de mesures, aussi pertinentes soient-elles. La capacité d’absorption de l’UCLouvain aux changements est en effet limitée par les moyens et par le temps disponible. Il est donc essentiel d’établir des priorités claires et de prévoir une méthode réaliste pour les mettre en œuvre. Ces éléments sont précisés dans mon programme et font l’objet d’un focus dans ma cinquième newsletter. Sur ce point crucial, il me semble me démarquer.
Je ne suis pas certaine que les ressources soient consacrées à la compétition interne. Il est en revanche évident que la compétition de fait entre les universités pour les parts de marché qui déterminent leur financement génère des effets pervers. Il me paraît en outre nécessaire de procéder à une revue systématique de notre offre de cours et de formations afin d'identifier les adaptations qui permettaient, sans remettre en cause la qualité des formations et notre statut d'université complète, de dégager du temps et des moyens.
La réponse à cette question a été donnée lors du débat.
La réponse à cette question a été donnée lors du débat.